MESSAGE A LA NATION DE S.E.M. MAHAMADOU ISSOUFOU, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
CHEF DE L’ETAT,
Le 17 janvier 2015
CHEF DE L’ETAT,
Le 17 janvier 2015
NIGERIENS, NIGERIENNES,
MES CHERS CONCITOYENS,
Seul Dieu sait ce que chacun de nous a dans les plis de son cœur. Je salue et j’encourage ceux qui veulent la paix et le bien-être pour notre peuple. Je prie Dieu de purifier le cœur de ceux qui lui veulent du mal.
Mes Chers Concitoyens,
Je sais que vous êtes nombreux qui voulez la paix et le bien-être du pays. Tels sont aussi mes objectifs, telles sont mes préoccupations. C’est à cela que je me consacre depuis bientôt quatre(4) ans. Depuis bientôt quatre (4 ) ans, en effet, je tente de mettre notre pays à l’abri d’une terrible menace, celle du terrorisme. Depuis quatre(4) ans, je tente de préserver les nigériens de ce qui se passe au Mali, en Libye et au Nigéria, car l’islam c’est la paix, la religion du juste milieu, c’est l’amour du prochain, le pardon et la tolérance.
C’est en référence à ces valeurs que, tout en étant pour la liberté d’expression, nous réprouvons les caricatures qui insultent la foi des musulmans. Je comprends, en tant que musulman, le sentiment de dégoût et de révolte qui anime de bonne foi les musulmans qui se sont sentis offensés par les caricatures blasphématoires du prophète Mohamed (PSL) faite par le journal Charlie Hebdo. Je partage entièrement leur sentiment légitime. Je considère que la liberté d’expression ne saurait signifier la liberté d’insulter ce que les autres ont de plus cher, leur foi en l’occurrence. Aussi me suis-je rendu en France, à l’invitation du Président François Hollande, non pas pour soutenir un quelconque journal, mais pour prendre part à une marche, intitulée « marche pour la République et la lutte contre le terrorisme ». Je me suis rendu à Paris, parce que mon devoir de chef d’Etat du pays comptant le plus grand pourcentage de musulmans en Afrique au sud du Sahara me le commandait. Ma participation à cette manifestation au côté du roi Abdallah de Jordanie, descendant du prophète Mohamed(PSL), du Président Palestinien, Mahamoud Abass, responsable moral de la mosquée Al Aqsa, troisième lieu saint de l’Islam, de représentants de rangs élevés de pratiquement tous les pays arabes et musulman, visait à condamner le terrorisme, en particulier lorsqu’il est commis au nom de l’Islam que nous ne saurions laisser être souillé par des imposteurs. Ces imposteurs, je les ai toujours combattus. Mon combat contre les terroristes n’est pas circonstanciel car il est dicté par ma conviction intime qu’ils font énormément tord à notre religion.
Mes Chers Concitoyens,
Pouvons-nous vraiment croire que lorsque Moustapha Goni Omar, enrôlé, récemment, dans les troupes de Boko Haram, était venu, nuitamment, dans son village de Chétima Wangou, région de Diffa, dans la nuit du 25au 26 Mai 2014, avec ses camarades, égorger son père, ait accompli un acte dicté par l’Islam ?
Pouvons-nous croire que ces hommes agissant au Nigéria sous le label de Boko Haram, qui sont si cruels, qui ont tué tant de musulmans paisibles, qui en ont fait émigrer plus de cent milles dans la région de Diffa, exposés aux intempéries, après avoir tout abandonner pour s’accrocher juste à la vie, soient mus par la foi musulmane ?
Ma conviction, à moi, que je partage, certainement, avec la plupart d’entre vous est assurément non : l’Islam ne cautionne, ni ne commande les crimes.
MES CHERS CONCITOYENS,
Seul Dieu sait ce que chacun de nous a dans les plis de son cœur. Je salue et j’encourage ceux qui veulent la paix et le bien-être pour notre peuple. Je prie Dieu de purifier le cœur de ceux qui lui veulent du mal.
Mes Chers Concitoyens,
Je sais que vous êtes nombreux qui voulez la paix et le bien-être du pays. Tels sont aussi mes objectifs, telles sont mes préoccupations. C’est à cela que je me consacre depuis bientôt quatre(4) ans. Depuis bientôt quatre (4 ) ans, en effet, je tente de mettre notre pays à l’abri d’une terrible menace, celle du terrorisme. Depuis quatre(4) ans, je tente de préserver les nigériens de ce qui se passe au Mali, en Libye et au Nigéria, car l’islam c’est la paix, la religion du juste milieu, c’est l’amour du prochain, le pardon et la tolérance.
C’est en référence à ces valeurs que, tout en étant pour la liberté d’expression, nous réprouvons les caricatures qui insultent la foi des musulmans. Je comprends, en tant que musulman, le sentiment de dégoût et de révolte qui anime de bonne foi les musulmans qui se sont sentis offensés par les caricatures blasphématoires du prophète Mohamed (PSL) faite par le journal Charlie Hebdo. Je partage entièrement leur sentiment légitime. Je considère que la liberté d’expression ne saurait signifier la liberté d’insulter ce que les autres ont de plus cher, leur foi en l’occurrence. Aussi me suis-je rendu en France, à l’invitation du Président François Hollande, non pas pour soutenir un quelconque journal, mais pour prendre part à une marche, intitulée « marche pour la République et la lutte contre le terrorisme ». Je me suis rendu à Paris, parce que mon devoir de chef d’Etat du pays comptant le plus grand pourcentage de musulmans en Afrique au sud du Sahara me le commandait. Ma participation à cette manifestation au côté du roi Abdallah de Jordanie, descendant du prophète Mohamed(PSL), du Président Palestinien, Mahamoud Abass, responsable moral de la mosquée Al Aqsa, troisième lieu saint de l’Islam, de représentants de rangs élevés de pratiquement tous les pays arabes et musulman, visait à condamner le terrorisme, en particulier lorsqu’il est commis au nom de l’Islam que nous ne saurions laisser être souillé par des imposteurs. Ces imposteurs, je les ai toujours combattus. Mon combat contre les terroristes n’est pas circonstanciel car il est dicté par ma conviction intime qu’ils font énormément tord à notre religion.
Mes Chers Concitoyens,
Pouvons-nous vraiment croire que lorsque Moustapha Goni Omar, enrôlé, récemment, dans les troupes de Boko Haram, était venu, nuitamment, dans son village de Chétima Wangou, région de Diffa, dans la nuit du 25au 26 Mai 2014, avec ses camarades, égorger son père, ait accompli un acte dicté par l’Islam ?
Pouvons-nous croire que ces hommes agissant au Nigéria sous le label de Boko Haram, qui sont si cruels, qui ont tué tant de musulmans paisibles, qui en ont fait émigrer plus de cent milles dans la région de Diffa, exposés aux intempéries, après avoir tout abandonner pour s’accrocher juste à la vie, soient mus par la foi musulmane ?
Ma conviction, à moi, que je partage, certainement, avec la plupart d’entre vous est assurément non : l’Islam ne cautionne, ni ne commande les crimes.
Mes chers Concitoyens,
Ce qui s’est passé chez nous hier à Zinder et aujourd’hui à Niamey nous interpelle. Ces églises qui sont brûlées, pouvons-nous accepter qu’elles le soient au nom de notre religion ? De quel tort sont coupables les églises et les Chrétiens du Niger ? Ceux qui pillent ces lieux de culte, qui les profanent, qui persécutent et tuent leurs compatriotes Chrétiens ou les étrangers qui vivent sur le sol de notre pays, n’ont rien compris à l’Islam. Ils donnent de notre pays si chaleureux et de nos populations si hospitalières, une très mauvaise image. Où, au juste, veulent-ils que s’en aillent nos compatriotes de confession chrétienne, en décidant de détruire leurs domiciles et de s’approprier leurs biens ? Savent-ils qu’en se comportant de la sorte, ils incitent les populations des pays où les musulmans sont minoritaires à profaner et à détruire les mosquées ? Savent-ils qu’ils portent un grave préjudice à nos nombreux compatriotes qui vivent dans les pays à majorité chrétienne ?
Mes chers concitoyens,
Nous condamnons ces agitations, déplorons les pertes en vie humaine et le nombre élevé de blessés aussi bien du côté des manifestants, des citoyens innocents, que du côté des forces de l’ordre dont je salue le sang froid, le courage et le professionnalisme. A Zinder il a été enregistré cinq morts dont un retrouvé, ce matin, calciné dans une église. A Niamey, le bilan est de cinq morts, tous civils, dont quatre tués dans les églises et les bars. Que les familles des personnes décédées trouvent ici l’expression de mes sincères condoléance. Une enquête est ouverte. Les responsables de ces manifestations sauvages seront identifiés et châtiés conformément à la loi.
Mes Chers Concitoyens,
Je lance un appel au calme à tous ! La paix, comme vous le savez, est notre bien le plus précieux. Je vous demande, par conséquent de vous démarquer de ces agitations. Je vous demande de contribuer à préserver la paix et la quiétude qu’on nous envie tant. Je vous demande de contribuer à éviter à notre pays des épreuves inutiles. Je vous demande de vous mobiliser pour la stabilité des institutions, condition du progrès économique et social dont nous commençons à sentir les effets. Je vous demande de continuer l’exercice de votre foi dans la tolérance, c'est-à-dire dans le respect de celle des autres, comme je demande aux autres de respecter notre foi. C’est, au demeurant, dans cet esprit, que j’ai ordonné l’interdiction de vente et de diffusion du journal Charlie Hebdo. Je vous demande de vous mobiliser derrière le Gouvernement et les forces de défense et de sécurité contre le terrorisme qui défigure notre religion. Je vous demande de ne pas oublier, comme je l’ai dit plus haut, que de millions de nos compatriotes vivent à l’étranger, dans des pays où d’autres religions sont majoritaires. De la même façon que je demande à ces pays de les protéger, j’ai le devoir, nous avons tous le devoir, de protéger tous ceux qui résident au Niger quelles que soient leurs croyances, quelle que soit leur confession. Je demande en particulier aux leaders religieux d’éclairer les croyants sur les vraies valeurs dont est porteuse notre religion, en particulier sur ce que notre prophète (psl) a appelé le grand djihad, le djihad intérieur, contre nos faiblesses, contre nos passions et autres infirmités. Je demande aux chefs traditionnels, gardiens des valeurs de notre société de s’impliquer dans la sensibilisation des populations et de poursuivre leur rôle de veille pour le maintien de la cohésion sociale et de la concorde nationale. Je demande aux responsables des partis politiques et à ceux de la société civile de s’abstenir de toute tentation d’instrumentalisation de la religion à des fins politiques. Le Gouvernement, quant à lui, prendra toutes les dispositions pour faire régner l’ordre dans le pays afin de protéger les personnes et leurs biens. Les forces de défense et de sécurité dont ils disposent veilleront à qu’il en soit ainsi.
Ce qui s’est passé chez nous hier à Zinder et aujourd’hui à Niamey nous interpelle. Ces églises qui sont brûlées, pouvons-nous accepter qu’elles le soient au nom de notre religion ? De quel tort sont coupables les églises et les Chrétiens du Niger ? Ceux qui pillent ces lieux de culte, qui les profanent, qui persécutent et tuent leurs compatriotes Chrétiens ou les étrangers qui vivent sur le sol de notre pays, n’ont rien compris à l’Islam. Ils donnent de notre pays si chaleureux et de nos populations si hospitalières, une très mauvaise image. Où, au juste, veulent-ils que s’en aillent nos compatriotes de confession chrétienne, en décidant de détruire leurs domiciles et de s’approprier leurs biens ? Savent-ils qu’en se comportant de la sorte, ils incitent les populations des pays où les musulmans sont minoritaires à profaner et à détruire les mosquées ? Savent-ils qu’ils portent un grave préjudice à nos nombreux compatriotes qui vivent dans les pays à majorité chrétienne ?
Mes chers concitoyens,
Nous condamnons ces agitations, déplorons les pertes en vie humaine et le nombre élevé de blessés aussi bien du côté des manifestants, des citoyens innocents, que du côté des forces de l’ordre dont je salue le sang froid, le courage et le professionnalisme. A Zinder il a été enregistré cinq morts dont un retrouvé, ce matin, calciné dans une église. A Niamey, le bilan est de cinq morts, tous civils, dont quatre tués dans les églises et les bars. Que les familles des personnes décédées trouvent ici l’expression de mes sincères condoléance. Une enquête est ouverte. Les responsables de ces manifestations sauvages seront identifiés et châtiés conformément à la loi.
Mes Chers Concitoyens,
Je lance un appel au calme à tous ! La paix, comme vous le savez, est notre bien le plus précieux. Je vous demande, par conséquent de vous démarquer de ces agitations. Je vous demande de contribuer à préserver la paix et la quiétude qu’on nous envie tant. Je vous demande de contribuer à éviter à notre pays des épreuves inutiles. Je vous demande de vous mobiliser pour la stabilité des institutions, condition du progrès économique et social dont nous commençons à sentir les effets. Je vous demande de continuer l’exercice de votre foi dans la tolérance, c'est-à-dire dans le respect de celle des autres, comme je demande aux autres de respecter notre foi. C’est, au demeurant, dans cet esprit, que j’ai ordonné l’interdiction de vente et de diffusion du journal Charlie Hebdo. Je vous demande de vous mobiliser derrière le Gouvernement et les forces de défense et de sécurité contre le terrorisme qui défigure notre religion. Je vous demande de ne pas oublier, comme je l’ai dit plus haut, que de millions de nos compatriotes vivent à l’étranger, dans des pays où d’autres religions sont majoritaires. De la même façon que je demande à ces pays de les protéger, j’ai le devoir, nous avons tous le devoir, de protéger tous ceux qui résident au Niger quelles que soient leurs croyances, quelle que soit leur confession. Je demande en particulier aux leaders religieux d’éclairer les croyants sur les vraies valeurs dont est porteuse notre religion, en particulier sur ce que notre prophète (psl) a appelé le grand djihad, le djihad intérieur, contre nos faiblesses, contre nos passions et autres infirmités. Je demande aux chefs traditionnels, gardiens des valeurs de notre société de s’impliquer dans la sensibilisation des populations et de poursuivre leur rôle de veille pour le maintien de la cohésion sociale et de la concorde nationale. Je demande aux responsables des partis politiques et à ceux de la société civile de s’abstenir de toute tentation d’instrumentalisation de la religion à des fins politiques. Le Gouvernement, quant à lui, prendra toutes les dispositions pour faire régner l’ordre dans le pays afin de protéger les personnes et leurs biens. Les forces de défense et de sécurité dont ils disposent veilleront à qu’il en soit ainsi.
Que Dieu bénisse le Niger et son peuple !
Je vous remercie.
Je vous remercie.
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